Aujourd’hui était un beau jour. Un de ces jours où vous vous levez en pleine forme, heureux de voir le soleil qui s’est enfin décidé à se lever. Un matin de printemps où l’on peut apercevoir de fines gouttelettes de rosée sur les champs d’herbe des quelques parcs de Los Angeles. J’étais bien décidé à y emmener Destiny pour lui montrer qu’il n’y avait pas que les plateau de tournage ici. C’était ce qu’elle croyait, elle n’était jamais allée à la plage ou au port par exemple, mais toujours dans les grands magasins ou dans son Starbucks favori. Quoi qu’il lui arrivait peut-être de voir un rond-point fleuri et elle croyait que ça respirait le bon air. Je ne lui ai jamais dit que ce n’était pas ça la campagne. Elle est un petit peu, mais alors un tout petit peu, bête. Non je ne dirai jamais ça, je l’aime trop. D’ailleurs je n’ai jamais tellement pensé à la façon dont je l’aimais. Etait-ce d’amour ou simplement d’amitié. Je pencherai plus pour la première solution mais j’aurai trop peur de lui avouer et de me prendre un râteau ou bien encore pire. Qu’elle ne veuille plus être ma « meilleure amie ». Cette question trottinait dans ma tête depuis bien une semaine. J’en étais arrivé à cette conclusion : « Je l’aimais ». Peut-être pas de la même façon qu’elle mais j’étais amoureux d’elle. Et aujourd’hui j’étais bien décidé à lui révéler.


Je m’étais levé de bonne heure pour lui annoncer que nous partions faire un pique-nique. J’avais tout prévu bien sûr. Pain, jambon cru, jambon italien, cornichons, pâté de thon au cas où elle serait végétarienne, tomates, œufs, salade etc. A 6h30 du matin, heure à laquelle mon réveil avait sonné, j’étais descendu à la cuisine de mon loft et je m’étais servi copieusement un bon petit-déjeuner à base de tartines de Nutella et de jus d’orange. Puis j’était remonté pour me faire une beauté et me laver. J’avais soigneusement mis du parfum au coin de mon oreille. Sans me vanter j’étais beau comme un camion. J’avais déjà préparé la scène au moins 30 fois devant mon miroir.


« Destiny. La première fois que je t’ai vue tu était si belle et… C’est pour quoi je te demande aujourd’hui si tu ressent les mêmes sentiments amoureux que moi… »

Minable, je sais. Mais c’est quand mieux qu’un petit « Je t’aime » comme ça, non ? Je sorti mon portable de ma poche et composais son numéro. « Salut, vous êtes sur la messagerie de Destiny, veuillez laisser un message et je vous rapellerai. » Puis il y eu un petit « Je dors, p*tain ! » qui venait de son portable. Elle avait décroché. Calme, zen.


__ Salut Dest’ c’est Lucas. Je voulais savoir si tu pouvais me rejoinde au parc vers midi… ?
__ Ouais, ouais, grommela-t’elle. Je viendrais.


Puis elle raccrocha. J’était fier de moi, j’avais déjà réussi à la convaincre. Il ne restais que le plus dur…